La direction de la police nationale, a procédé ce jeudi à la présentation de trois individus armés, arrêtés dans la nuit du lundi 14 octobre à Dubreka. Cette arrestation a été opérée lors d’une patrouille de la Brigade anti-criminalité BAC14. Les mis en cause, ont été interpellés alors qu’ils se faisaient passer pour des militaires, habillés en tenue avec des béré rouges et des armes de guerre de guerre à la main.
Ces trois jeunes, à leur arrestation, étaient tous en possession d’armes de guerre, de fusil de sache, des cartouches et des munitions. A leur présentation devant la presse, tous ont reconnu les faits. Le Coordinateur des BAC, revient sur les circonstances de leur arrestation.
« Dans le cadre de la sécurisation de la ville de Dubréka, parce que cette BAC14 est basée là-bas, des barikades ont été érigées le long des voies en quittant Dubréka pour Tanènè. Et là, tout d’un coup, ils ont entendu des coups de feu qui les ont amenés vers la direction de ces coups de feu. Et intervention faite, trois individus ont été interpellés. Mamadouba Major Camara, Daouda Camara et Mohamed Camara. Un portait sur lui une arme de guerre PMAK, l’autre portait un fusil calibre 12. Il est à indiquer que celui qui portait le PMAK, avait deux boîtes chargeurs et l’une des boîtes chargeurs contenait 14 cartouches.
Quant à celui qui détenait le fusil de chasse, il avait deux cartouches calibres 12. Après vérification, on s’est rendu compte que ce n’étaient pas des agents. Ils se sont arrangés pour porter ces tenues », explique Sekou Mara, Coordinateur des BAC.
Le présumé bandit arrêté avec le PMAK, aurait bénéficié selon lui bénéficié d’une formation militaire mais sans être incorporé.
« Je ne suis pas militaire, mais j’ai tenté la formation. J’ai fait le stage. Nous sommes sous couvert d’un commandant, c’est lui qui nous a détaché, il nous a donné les armes. On nous a arrêté avec l’arme à notre poste de service, j’ai fait la sommation », déclare Mamadouba Major Camara.
Son complice Mohamed Camara lui aussi, s’explique en ces termes :
« Le fusil, c’est pour madame HB, la patronne du restaurant HB à Dubréka. On m’a pris avec cette arme parce que madame nous a donné pour assurer notre légitime défense dans ces deux jours-là, avec la situation du pays, qu’en cas de cas. Je ne suis pas militaire je suis gardien civil », explique-t-il.
A Conakry, pendant les manifestations, des morts d’hommes par balle réelle, sont régulièrement signalées. Les services de sécurité rejettent toujours la responsabilité. L’arrestation de ces individus, amène la police à faire croire qu’ils ne sont en rien dans les tueries enregistrées pendant les manifestations. Mais dans tous les cas, les enquêtes se poursuivent vont se poursuivre pour situer les responsabilités, rassure les autorités.
Maké FOFANA