Comme annoncé par le Ministère de l’Education, l’ouverture des classes était prévue pour ce 03 octobre. À l’image de plusieurs écoles de la capitale, les responsables et professeurs du Lycée Léopold Sedar Senghor, ont répondu à l’appel. Mais les élèves, eux ont brillé par leur absence. Voici le constat de notre rédaction.
Il y a de cela trois semaines, lorsque le ministère en charge de l’éducation fixait à travers un communiqué, l’ouverture des classes au 03 octobre. Mais sur les lieux, cette décision ne semble pas être tombée dans de bonnes oreilles. Le Censeur du lycée Senghor, dit être choqué par cette indifférence des apprenants devenue une coutume.
« Officiellement, c’est ce jeudi l’ouverture des classes. L’encadrement et les professeurs, sont venus massivement, sur les 24 enseignants programmés ce matin, 23 ont répondu. C’est seulement les élèves qui ont refusé de venir. Sur mille et quelques élèves, il n’y a que trois qui sont venus sans tenue. C’est vraiment regrettable après avoir passé trois mois à la maison à se reposer et continuer la même chose. C’est devenu une habitude en Guinée, quand l’ouverture coïncide au troisième jour de la semaine, vous êtes obligés d’attendre la nouvelle semaine pour démarrer les cours et nous travaillons avec les programmes, c’est du premier jour au dernier jour », a déploré Fode Camara, Censeur dudit établissement.
Les enseignants eux aussi, s’impatientent de revoir les élèves. Ils craignent un retard sur l’évolution des programmes. C’est pourquoi, ils joignent leur voix à celle du censeur, pour lancer un appel aux parents d’élèves.
« C’est vraiment regrettable comme ce que vous constatez vous-même. Nous les enseignements, sont venus massivement pour répondre à l’appel de notre ministère de tutelle. Nous avons la soif de la craie après plusieurs mois d’absences, mais malheureusement, les élèves ont brillé par leurs absences, c’est vraiment regrettable. Nous souhaitons qu’ils reviennent pour reprendre les cours. Quand on va commencer, on ne va plus attendre, le programme est national. Normalement ce sont les élèves qui devraient venir nous attendre, mais c’est le contraire ici chez nous. Je pense que mon message tombera dans les bonnes oreilles », exprime Amadou Sow, professeur d’anglais au lycée Léopold Sédar Senghor.
Et au censeur d’ajouter :
« Je lance un appel à l’endroit de tous les parents, de laisser les enfants venir étudier, c’est avec la science qu’on peut développer notre pays ».
En Guinée, chaque rentrée scolaire, accuse un retard allant d’une à deux semaines. Et ce, malgré la mise en place d’un calendrier scolaire fixe.
Pour cette rentrée scolaire 2019, les responsabilités restent partagées car, certains établissements d’enseignement, ne semblent pas aussi être prêts pour recevoir les élèves.
Mamady Kansan DOUMBOUYA