Une unité d’action de dix (10) organisations syndicales s’exprime officiellement sur la question d’une nouvelle constitution. Elle dit être catégoriquement opposée à toute modification de la constitution actuelle et tire la sonnette d’alarme sur les « dangers » liés à cette éventualité. Sur la question des élections législatives, ces organisations, se veulent claires envers la CENI. Elles ont fait une déclaration publique ce mardi à la maison de la presse de Conakry.
Cette unité d’action syndicale, est composée d’organisations comme ONSLG CGSL, UGTG, COSATRAG, USTG UNTG, CGFOG, CONASYG et SIFOG. D’une même voix, les membres de ces structures, considèrent que la modification de l’actuelle constitution, remet en cause la démocratie Guinéenne. Ils accusent le gouvernement de vouloir mettre en place une « manigance » sous couvert de la nécessité d’une nouvelle constitution.
« L’unité d’action syndicale, prend en témoins l’opinion nationale et internationale, sur les graves troubles qui se pointent à l’horizon par la volonté de quelques individus hauts placés, à offrir à l’actuel chef de l’Etat de se maintenir à vie. Nous appelons à tous les travailleurs de tous les secteurs à travers toutes les forces vives de la nation, à une mobilisation générale pour mettre fin à toutes discriminations, exactions, déstabilisation et bouleversements de tous les fondamentaux de notre nation », déclare Elhadj Yamoussa Touré, porte-parole du groupe.
Sur la question des législatives, ce syndicaliste au nom de ses pairs et de leurs organisations, soutient qu’il y a un manque de crédibilité à la CENI par rapport l’opérateur de gestion du fichier électoral. Ils invitent leurs syndiqués à se mobiliser pour le « combat » de la classe ouvrière.
« Ce sont les comportements irresponsables de certains magistrats et constitutionnalistes de notre pays, qui encouragent ces troubles constitutionnels, l’instrumentalisation et l’affaiblissement de nos institutions républicaines », estiment ces syndicalistes.
Dans la même lancée, ils appellent la Communauté internationale, la CEDEAO, l’UA, l’OIF et les Nations unies à se constituer en collège électoral international et neutre pour l’organisation des élections.
Maké FOFANA