En marge d’une rencontre tenue ce week-end à Conakry avec certains acteurs socio-politiques à la cause du CNRD, le ministère l’administration a fait une annonce mettant en doute la volonté des autorités actuelles à rendre le pouvoir aussitôt aux civils.
Selon Mory Condé, la Guinée à besoin d’une bagatelle de 600 millions de dollars américain pour un retour à l’ordre constitutionnel. Une déclaration perçue par Docteur Edouard Zotomou Kpogomou de l’alliance nationale pour l’alternance démocratique comme une fuite en avant visant à confisquer le pouvoir.
<< Il y a certains économistes qui se sont penchés sur la question, 600 millions de dollars, je ne sais pas si c’est des chiffres réalistes ou pas. À mon avis, c’est des chiffres qu’on a tiré comme ça à l’air sinon par comparaison regardez en Côte d’Ivoire tout près. La crise dans ce pays avait enregistré plus de trois mille morts, le pays était divisé en deux et ils avaient beaucoup plus de problèmes de sécurité et de stabilité que nous. Ici nous n’avons que des problèmes de divergence idéologique, mais malgré toutes les dernières élections en Côte d’Ivoire ils n’ont pas dépensé plus de trente millions de dollars américain. Alors comment présenter un projet de 600 millions de dollars et penser que la communauté internationale nous viendra en aide, c’est vraiment utopique. Mais nous, nous avions alertés depuis très longtemps les idées qui se cachaient derrière la volonté de ces autorités. Aujourd’hui allez-y en ville avec toute la propagande qu’on fait, nous pouvons conclure que la volonté est de ne pas aller vers un processus électoral transparent crédible et apaisé afin de rendre le pouvoir aux civils>>, à déclaré le président de l’UDRP.
Selon Docteur Zotomou, en décidant de reporter plusieurs fois ses manifestations en répondant à l’appel des religieux, les forces vives ont fait montre de bonne foi pour apaiser la cité.
<<Le temps mis nous a permis de comprendre qu’il n’y a vraiment pas la volonté de la part des autorités de régler nos préalables. Mais nous pensons que les uns et les autres sauront la gravité de ce qui nous arrive et qui pourrait nous arriver…>>
Molayane