Accusé d’être un infiltré du pouvoir dans la lutte syndicale des enseignants du SLECG, Oumar Tounkara a, à son tour apporté sa version des faits. Au cours de son intervention dans les GG, l’ancien secrétaire général exclu du SLECG a jeté de l’anathème sur la gestion de son ancien allié.
À en croire aux accusations, Oumar Tounkara aurait reçu une somme de 150 millions pour taire les revendications des huit millions comme salaire de base des enseignants. À cela s’ajoute ses liens d’amitié avec le Chef du gouvernement et le gouverneur de la banque centrale. Prenant la parole, les mis en cause qualifie ces affirmations d’une manœuvre à ternir son intégrité.
«Je n’ai rien reçu de qui se soit. Je ne veux pas monnayer mon honneur, ma dignité. Je ne peux pas nier mes liens d’amitiés avec Dr Ibrahima Kassory Fofana et Dr Lounceny Babe. Mais delà, convertir les intérêts du SLECG par mes intérêts ou m’ériger en taupe est une accusation infondée, mon éducation ne me permet pas, ma formation aussi. Ce sont les accusations infondées, mais fait à dessein pour ternir mon image», réagi l’invité des grandes gueules.
À son tour, Oumar Tounkara s’interroge sur l’origine des réalisations effectuées par Aboubacar Soumah en un laps de temps.
«Ce que Aboubacar SOUMAH a reçu est tangible et visible. Il a la RAV4, ses deux villas et forages, comment voulez-vous que l’instituteur qui est sorti de l’école normale de Koba qui n’a pas un salaire égal ou supérieur à 3millions fasse tant de réalisation?», réplique-t-il.
Revenant aux antécédents de son divorce avec le secrétaire général du SLECG, Tounkara accuse son allié d’une gestion opaque autour des revendications de l’augmentation des salaires des enseignants.
«En janvier 2019, le gouvernement nous a promu une augmentation de quatre (4) millions de prime par enseignant, il (Aboubacar Soumah) a dit niet tant que c’est des primes il n’accepte pas. Je lui ai dit que le principe de flexibilité voudrait qu’on prenne les 4 millions là on l’intègre sur le salaire des enseignants, et après se battre pour le reste.
Il a dit tant qu’on n’intègre pas ce montant sur le salaire indiciaire, qu’il ne prend pas», a révélé Oumar Tounkara, ancien secrétaire général du SLECG.
Mariam KANTE