Les cadres du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation ont rencontré les membres de la coordination des enseignants contractuels ce lundi à Conakry. Après le déclenchement de leur grève, le MATD a proposé de leur payer un mois sur les 5 qu’ils revendiquent. Ces derniers disent examiner cette proposition avec la base avant de donner leur accord.
Après avoir servi la nation guinéenne à travers l’enseignement pendant 5 mois, les enseignants contractuels, engagés par le MATD n’ont encore reçu de l’Etat aucun franc. Pour trouver une solution face à la grève qu’ils ont déclenchée, une rencontre d’urgence a eu lieu hier lundi et qui s’est poursuivi jusqu’à ce mardi entre les cadres du MATD et les membres de la coordination des enseignants contractuels.
« Lorsque nous sommes partis, on nous a proposé le payement d’un mois de salaire à 1.000.000GNF par contractuel. Sauf que nous trouvons ce montant dérisoire, puisqu’il y a des enseignants parmi nous qui ont des dettes auxquelles ils doivent forcément rembourser plus d’autre dépense. Donc l’Etat doit prendre en compte tout cela. On doit quand même respect et considération dans notre métier », explique Moussa Doré est un des membres de ladite coordination
Puisque la coordination parle au nom de la base et qu’elle ne peut décider seule, une rencontre est prévue à Conakry afin de prendre une décision unanime, nous rapporte Alséyni Mabinty Camara.
« Nous allons nous retourner à notre base afin de rendre compte. Et comme ça, nous allons nous décider si on va suspendre ou pas notre grève. On fait tout ça pour éviter des cris derrière nous. Nous sommes fidèles à ceux qui nous ont mandaté. »
Cependant, Moussa Doré met en garde les responsables du SLECG dirigé par Aboubacar Soumah et ceux du SNE dirigé par Michel Pépé Balamou. Il les soupçonne de faire une récupération de leur combat.
« Nous avons entendu ce matin que les secrétaires généraux du SLECG et SEN ont pris la parole histoire de nous défendre. C’est le moment pour nous de dire haut, ici, qu’ils arrêtent de parler de nous, car c’est une forme de récupération. Nous avons commencé le combat seul, on va le mener seul.»
Une équipe composée des cadres du MATD et de la coordination sillonnera les prochains jours toute l’étendue du territoire national afin d’enrôler ces enseignants sur place pour éviter des fictifs.
PAR BOUBACAR ROBBIE BARRY