C’est désormais l’ombre d’aucun doute, en dépit des périodes de brouilles diplomatiques entre les autorités de la transition et l’institution sous-régionale l’heure est à la normalisation des relations. Malgré les menaces et sanctions, tout porte à croire que la transition guinéenne se porte enfin sur les rails. En témoigne le dernier communiqué final du 62ème sommet des chefs d’États tenu à Abuja. Dans ce rapport de plusieurs pages, une partie importante est consacrée à la transition guinéenne.
Par exemple du point 34 à 39, l’institution sous-régionale à travers les chefs d’États s’est félicité de l’obtention d’un calendrier entre elle et les autorités guinéenne sous la facilitation du médiateur Thomas Yayi Boni. Elle insiste cependant sans précision de date que la mise en œuvre du calendrier de 24 mois commence immédiatement et non à une date ultérieure.
L’organisation sous-régionale invite par la suite le pouvoir de Conakry d’organiser sans délai un dialogue inclusif avec l’ensemble des acteurs en assurant la sécurité et la liberté de l’ensemble des participants.
Dans ce même document, la CEDEAO invite dans l’avant dernier point les partenaires à soutenir techniquement et financièrement la mise en œuvre des points contenus dans le projet de chronogramme. Elle invite enfin le président de commission de veiller au respect des décisions relatives à la Guinée et de proposer aux chefs d’États la levée progressive des sanctions imposées sur la Guinée.
À la lecture de ce rapport, deux points s’imposent, tout d’abord, il est clairement établi que les quinze mois ayant fait objet de discussion entre le CNRD et la classe politique appartient désormais au passé. Il est également établi que le différend opposant la Guinée à cette organisation n’est plus d’actualité, d’où une invite voilée aux autres acteurs réticents de rejoindre la table avant le début des opérations du chronogramme.
Molayane