Le Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, a lancé ce vendredi le cadre de concertation inclusive entre les autorités de la transition et les forces vives de la nation. Aux côtés du Président de la transition, le ministre Mory Condé, a dévoilé l’agenda du CNRD devant aboutir au retour à l’ordre constitutionnel. Aucun délai n’a été indiqué mais visiblement, le plan du CNRD semble fonctionner en merveille, car les acteurs politiques présents à la cérémonie, s’accordent qu’il faut laisser le temps au Colonel Doumbouya pour achever les chantiers qu’il a ouvert.
Huit (8) mois après le renversement du pouvoir d’Alpha Condé, les guinéens attendent toujours des nouvelles autorités militaires le chronogramme et le délai de la transition. Face à la situation, la CEDEAO a récemment donné un délai au CNRD de donner un calendrier raisonnable pour permettre le retour à l’ordre constitutionnel. A une semaine de l’expiration de cet ultimatum, le Colonel Doumbouya, s’offre des arguments pour convaincre l’institution sous-régionale.
Depuis plusieurs mois, les forces vives exigent du CNRD la mise en place d’un cadre formel de dialogue inclusif sur la conduite de la transition en cours. Finalement, face à la pression qui venait de tous les bords, le Président de la transition et son gouvernement prêtent oreilles à cette requête. Ce vendredi 15 avril, les travaux de la concertation avec les forces vives de la nation ont été lancés à la présidence en présence de plusieurs acteurs politiques et sociaux.
Prenant la parole à cette cérémonie, le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, a mis l’occasion a profit pour dévoiler l’agenda de la transition devant aboutir au retour à l’ordre constitutionnel.
« Il s’agit du recensement général de la population et de l’Habitat ; le recensement administratif à vocation d’Etat Civil ; l’établissement d’un fichier électoral ; l’élaboration d’une nouvelle constitution ; l’organisation du scrutin référendaire ; l’élaboration des textes et lois organiques ; l’organisation des élections locales et législatives ; la mise en place des institutions nationales issues de la nouvelle constitution et l’organisation des élections présidentielles 1er et 2ème tour », affirme Mory Condé.
Pour la bonne exécution de ces dix points du processus devant aboutir à l’établissement du cadre constitutionnel, le ministre dit compter sur la collaboration de l’ensemble des acteurs sociopolitiques du pays, histoire de recueillir les frustrations et procéder à la décrispation des tensions. Ce qui serait un argument plus ou moins convaincant pour répondre à la demande de la CEDEAO.
En plus, à cette rencontre, les leaders politiques présents n’ont pas occulté leurs préoccupations. Sur la question du délai de la transition, les acteurs politiques présents dans la salle, disent être unanimes qu’il faut accorder le temps nécessaire à la junte. Sans déterminer le timing, ils laissent croire que les chantiers ouverts par le CNRD ne pourront être achevés dans un laps de temps.
Tirant les leçons de la transition antérieure et des dernières échéances électorales, ils trouvent impérieux l’ouverture de ce dialogue national. Ils ont par la même occasion, invité le patron de l’administration du territoire à fortifier ses démarches auprès des poids lourds de la classe politique, notamment le RPG-arc-en-ciel et l’ANAD qui ont décidé de boycotter la rencontre. Une autre raison de plus pour le Colonel Doumbouya et son gouvernement de faire tomber les armes des Chefs d’Etat de la CEDEAO en faveur d’un cadre de dialogue inclusif de toutes les parties prenantes au processus de la transition.
Mariam KANTE
Bien détaillé, merci pour l’information.
Merci beaucoup pour l’information sans vous nous serons dans un monde de cimetière.