Seydouba Sakho, maire de la commune de Matam, a été révoqué ses fonctions hier lundi 14 février 2022, pour des faits présumés de détournement de deniers publics. Cette action du CNRD suscite assez de débats dans l’opinion publique. La principale interrogation est de savoir quelles prérogatives dispose le Président à limoger un élu local ? Pour lever l’équivoque, le ministre de l’administration du territoire et de la réinsertion décentralisation précise qu’aucune loi n’a pas été violée.
Sur sa page Facebook, le ministre Mory Condé affirme que le maire de Matam a été entendu par la CRIEF avant d’être limogé comme tous les présumés. Ceci dit, que la procédure a été respectée dans ses formes conformément à l’Article_143 du Code révisé des Collectivités Locales de la République de Guinée (suivant la Loi 1.12017/040/AN du 24 février 2017) qui dit :
« Les membres de l’exécutif d’une Commune peuvent être suspendus par Arrêté du Ministre en charge des Communes lorsque leur négligence, à accomplir leurs fonctions a été dûment constatée. La durée de la suspension ne peut excéder trois (03) mois.
Les membres de l’Exécutif Communal coupables de manquements graves à leurs obligations, après avoir été entendus ou invités à fournir des explications écrites sur les faits qui leur sont reprochés peuvent être révoqués par décret sur proposition du Ministre en charge des Collectivités Locales.
Les Arrêtés de suspension et le Décret de révocation doivent être motivés. Les membres de l’exécutif suspendus ou révoqués ont le droit d’exercer un recours administratif puis contentieux contre la Décision de suspension ou de révocation », a écrit le ministre MATD.
Mory Condé prévient que plusieurs autre élus locaux dont les dossiers sont à maturité seront révoqués de leurs.
Mariam Kanté