Les victimes de déguerpissement de Kaporo rails sont peut-être les plus heureuses du coup d’État contre Alpha CONDÉ. Déguerpis le 25 février 2019 sans préavis, les victimes de Kaporo rails, Kipé 2 et Dimess peuvent enfin souffler.
Les négociations ont été entamées entre le collectif des victimes, l’état et les représentants de la société IMAAG HOLDING, la société ivoirienne qui a obtenu le marché pour aménager la zone.
« La dernière offre écrite qui nous a été envoyée évoque un montant de 50 milliards de francs Guinéen qui pourrait être mis à la disposition des victimes. Mais on n’arrive pas encore à s’entendre, parce que d’abord, le montant est dérisoire, car si le, vous le divisez entre 1200 et quelques familles, chaque famille n’aura que 40 millions fg » s’indigne Mamadou Samba SOW, porte-parole du collectif des victimes de Kaporo-rails, Kipe et Dimess.
Ces victimes fustigent également le mode de payement qui est de 2 ans 6 mois, soit 5 milliards de francs Guinéens par trimestre en fonction des recettes issues des baux effectués.
« On est pas du tout d’accord, d’abord comme je l’ai dit le montant est dérisoire et personne ne sait ce qui peut se passer pendant cette période-là qui sera à la tête du pays. Ce sont des étrangers ‘’IMAAG HOLDING’’, ils peuvent tout naturellement disparaître du pays et nous, on n’aura que nos yeux pour pleurer », souligne s’indigne Mamadou Samba SOW, porte-parole du collectif des victimes de Kaporo-rails, Kipe et Dimess.
Mais elles se disent toutefois ouvertes au dialogue. Un dialogue franc et sincère. « Nous sommes ouverts à des compromis, mais ce que nous n’accepterons pas, c’est qu’on nous roule dans la farine comme on l’a fait avec les gens de Dar es salam. Nous nous réclamons à la fois nos terres, mais également qu’on nous restitue de l’argent pour reconstruire nos maisons. D’ailleurs, nous, on ne veut même pas de l’argent, on préfère qu’on construise des maisons et on nous donne les clés pour qu’on rentre. » sollicite le porte-parole.
Les négociations vont donc se poursuivre. Notons simplement, que la convention qui liait l’état guinéen au Groupe de 3GB avec Guicopress, Guiter et BEGEC, stipulait que ces 3 sociétés devraient contribuer à 50% pour le dédommagement des victimes, avant que le régime CONDÉ ne fasse volte-face.
Alseny BARRY