Le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) a reçu en audience des missionnaires de la Grande-Bretagne ce lundi 14 février 2022, à son siège. La rencontre portait sur le processus de transition en cours dans le pays et sur la politique africaine du Royaume-Uni.
La dite délégation était composée de l’Ambassadeur du Royaume-Uni David Mcllroy accompagné de Mme Sarah Gray, analyste de recherche au ministère des affaires étrangères à Londres. Durant les échanges, les deux parties ont exposé leurs préoccupations pour le bon déroulement de la transition. Les émissaires pensent que seules les discussions entre les acteurs sociaux pourront aboutir à une transition apaisée et réussie.
« Nous sommes venus discuter de la situation actuelle afin de bien comprendre comment le Royaume-Uni peut soutenir et accompagner le processus de transition vers les élections. Il est donc important de parler avec les différents acteurs du pays, de bien comprendre leur souci, afin d’aider le pays à obtenir les élections transparentes et crédibles sans beaucoup de retard. Mais il faut reconnaître que certaines étapes sont nécessaires et les discussions comme celles d’aujourd’hui sont très utiles avant d’aller au scrutin », affirme l’Ambassadeur du Royaume-Uni.
Côté guinéen, le FNDC a fait une rétrospection des actions du CNRD au cours des pourparlers. Également, le front soucieux un retour de la démocratie a révélé les dérapages de la junte à ses hôtes.
«La rencontre a porté sur la situation sociopolitique du pays. Nous avons présenté des actes positifs posés par le CNRD depuis le 05 septembre. Nous avons également présenté les impairs du processus en cours qui peuvent avoir des conséquences négatives sur le déroulement de la transition», affirme Ibrahima Diallo.
Parmi les sujets décortiqués, la durée inconnue de la transition fut le noyau des inquiétudes du FNDC. Puis vient la réticence des putschistes a ouvrir le cadre du dialogue.
«La deuxième préoccupation, c’est le manque d’un cadre de concertation formel entre le CNRD et les forces vives de la nation. L‘absence du dialogue et des consensus peut être toujours des sources potentielles de conflits et d’incompréhension entre les acteurs. Nous sommes dans une période d’exception, et dans une période d’exception, la base de la gouvernance doit être le consensus et le dialogue. C’est pourquoi nous avons insisté sur ces points avec les officiels Britanniques. Je crois qu’ils ont pris bonnes notes», ajoute le chargé des opérations du FNDC.
Nonobstant l‘absence du cadre de dialogue entre le CNRD et les acteurs, le FNDC compte quand-même jouer son rôle de plaidoyer et d’accompagner le CNRD pour la réussite de la transition.
Mariam KANTÉ