Le Syndicat national de l’éducation (SNE) envisage de boycotter les examens nationaux, pour le non-payement des primes d’incitation du dernier trimestre de 2020 qui s’évaluent à 111 milliards. C’est ce qu’a affirmé le secrétaire général du SNE dans l’émission Mirador de ce jeudi 1er juillet 2021.
Le SNE réclame les primes d’incitation des mois : d’octobre, de novembre et de décembre 2020, de plus de 40.000 enseignants, soit une somme de 111 milliards de nos francs. D’après Michel Pépé Balamou, les démarches entamées auprès des autorités pour le règlement à l’amiable ont été vaines.
« Nous avons démarché à la primature, au ministère du budget, à la fonction publique, au MENA, mais toujours est-il que les mêmes informations sont relayées c’est-à-dire que tous les travaux techniques sont déjà faits et que le dossier se trouve au niveau du trésor public et qu’il ne reste que la signature du directeur du trésor pour le décaissement soit acté, et que pour le moment c’est le président de la République qui doit donner des instructions(…)».
« Ça fait 111 milliards de nos francs que le gouvernement nous doit pour les mois d’octobre, de novembre et décembre 2020. 111 milliards pour 41 mille enseignants. Je crois que cela est une grande aubaine pour les enseignants en cette période d’hivernage », a détaillé Michel Pépé.
Du côté des autorités éducatives, cette menace du SNE serait perçue pour chantage. Pépé réplique que leur revendication est loin de toute prétention cynique à vouloir ramer à contre-courant l’avenir des élèves guinéens.
«D’autant plus que nous avons œuvré pendant la période de discontinuité des cours, nous avons dispensé des cours en ligne et à la télévision.
C’est aujourd’hui qu’on nous traite de chantage, au moment où on sauvait l’école guinéenne d’une année blanche, ils ne nous ont pas parlé de chantage, c’est aujourd’hui. Donc nous ne sommes pas un syndicat de ce genre », a-t-il lâché.
Nonobstant, le SNE espère à un dénouement de crise dans un bref délai. Au cas échéant, le syndicat envisage de passer à la vitesse supérieure.
« Nous nous pensons qu’il est encore temps de travailler sur cela sinon nous allons demander aux enseignants de garder les copies de toutes les évaluations, du BAC blanc et de boycotter les examens nationaux si nos points de revendication ne sont pas satisfaits au plutard le samedi», menace Pépé.
Mariam KANTÉ