L’Organisation guinéenne de défense des droits de l’homme (OGDH) et la Coalition Nationale d’Appui à la Réconciliation en Guinée (CONAREG) ont organisé un atelier de formation en soutien psychosocial ce jeudi 11 au samedi 13 mars 2021 à Conakry. Cette formation a réuni dix-sept (17) bénéficiaires issus des associations regroupant des victimes de plusieurs événements. L’objectif de cette formation vise à amorcer la réconciliation nationale en République de Guinée.
Ce sont les représentants des victimes de camps Boiro, de la répression AVR de 1985, les victimes de 2007, de 2009 AVIPA, des victimes de déguerpis de Kaporo, les impactés de Souapiti ainsi que les hommes de média qui ont pris part au rendez-vous. Au sortir de cet atelier, les organisateurs s’attendent à une bonne redistribution des participants.
« L’objectif attendu, c’est de préparer des personnes ressources au niveau de la Guinée pour non seulement connaître, c’est quoi l’assistance psychosocial à travers des modules et aussi préparer le terrain dans le cadre de la réconciliation nationale, parce qu’on en parle et on sait qu’en Guinée, il y’a un rapport. Même si c’est un rapport d’une commission provisoire de réflexion », a précisé Amadou Barry, chargé de programme de l’OGDH.
La formation a d’abord débuté par la projection d’un documentaire sur les violences survenues en Guinée. Et durant 72 Heures, les notions de Justice traditionnelle, des principes de la formation et soutien psychosocial, le développement personnel étaient au cœur des échanges. Afin de mieux cerner les besoins des participants.
«Durant ces trois jours, nous avons essayé de comprendre ceux dont elles ont besoin, parce que pour aider quelqu’un, il faut identifier son besoin. Donc, durant ces trois jours, nous avons eu des riches partages, des témoignages qui ont bouleversé certains, mais ça nous a permis d’identifier en réalité leur besoin », a expliqué Souleymane Camara formateur et chargé de programme de la Coalition Nationale d’Appui à la Réconciliation en Guinée “CONAREG”.
Outre l’exposition des modules, la formation a aussi occasionné le partage d’idées, de témoignages et d’expériences. Prenant part à cette formation, Diallo Alhousseny a apprécié la qualité de la formation et s’engager auprès de ses siens.
«Cette formation m’a apporté beaucoup de choses, je serai à la hauteur de véhiculer ce message et de partager le maximum avec certaines victimes et aussi de prévenir au cas où il aura nécessité. Mais aussi éviter beaucoup de chose, surtout les préjugés à travers les personnes victimes », rassure le bénéficiaire.
Mariam KANTÉ