Alors qu’il se rendait dans la capitale malienne pour assister aux obsèques du défunt Chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, le leader de l’UFDG a été empêché hier soir de quitter Conakry. Pour la cellule de communication du parti, cette interdiction de sortir du territoire national par les autorités traduit la confiscation des libertés individuelles et collectives par le Chef de l’Etat.
Contacté par notre rédaction, Souleymane Souza Konaté, membre du bureau exécutif juge inadmissible et inacceptable cette attitude du régime Condé. Pour le vice coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG, cette action traduit l’instauration d’une nouvelle forme de dictature en Guinée.
«Alpha Condé s’est inscrit dans un projet dangereux qui est celui de l’instauration d’une nouvelle dictature en Guinée et de faire en sorte que toutes les libertés individuelles et collectives soient confisquées. Cette attitude est inadmissible et inacceptable dans une démocratie qui fonctionne. On ne peut prétendre servir un peuple par une gouvernance qui bafoue la constitution et toutes les règles élémentaires qui facilitent notre vivre ensemble», fustige Souleymane Souza Konaté.
Selon ce cadre de l’UFDG, cette stratégie d’Alpha Condé ne devrait étonner personne car Alpha cherche à étouffer l’opposition guinéenne et principalement l’UFDG.
«Dois-je rappeler que depuis la dernière élection présidentielle, certains alliés et collaborateurs directs du président cellou Dalein Diallo sont injustement détenus à la prison centrale de Conakry. Ajouter à ceux-ci, nous denommbrons plus de 402 militants et sympathisants de l’UFDG et de l’ANAD qui croupissent dans les différentes prisons du pays avec des conditions de détention inhumaines et inacceptables», a-t-il ajouté.
Pour se faire entendre, l’UFDG va intensifier les actions de protestation dans les jours à venir. Ce, pour contraindre les autorités guinéennes à respecter les principes démocratiques et les aspirations légitimes du peuple de Guinée. Pour ce faire, le parti appelle ses militants à la mobilisation contre ceux qu’il qualifie d' »imposteurs » .
Mariam KANTE