À quelques jours de la rentrée universitaire, les nouveaux étudiants doivent obtenir leurs dossiers du baccalauréat, notamment les relevés de notes et les diplômes du baccalauréat. Cependant, l’obtention de ces dossiers n’est pas une chose aisée pour les bacheliers.
Dans l’enceinte de l’institut national de recherche et d’action pédagogique (INRAP) où se passent le retrait des dossiers, plusieurs bacheliers affluent le coin. Tous armés d’impatience de recevoir leurs relevés de notes et diplômes, ces bacheliers sont malheureusement confrontés à des situations qu’ils jugent peineux. Sous un soleil de plomb ce jeudi 12 novembre, Soriba Sylla fait la queue avec les autres admis au bac. Après trois heures de patience, il sort malheureusement de la salle sans ses dossiers. Il est contraint de revenir ultérieurement avec une incertitude dit-il.
«Je suis là pour le retrait de mes dossiers. Mais je ne les ai pas eu. Ils m’ont donné le rendez-vous pour le 25 novembre, ce qui est très long pour moi en plus je n’ai pas l’espoir de les avoir à la date indiquée, parce que beaucoup de mes amis ont été programmé mais n’ont pas eu leurs dossiers à leur premier rendez-vous», nous rapporte le jeune étudiant épuisé.
Aissata Doumbouya, la vingtaine est à sa troisième aventure. Depuis deux semaines, elle s’était acquittée des frais de retrait des dossiers. Après moult tentatives, Aissata est aussi programmée pour la semaine prochaine. À sa grande surprise, elle n’aura tous ses dossiers à la fois.
«À chaque fois que nous venons il y a toujours des informalités qu’on présente, on nous dit de revenir après. Et quand on revient on prend beaucoup de temps, d’ailleurs les diplômes ne sont mêmes pas disponibles parce qu’il y a des erreurs dedans. On a d’abord photocopié notre carte, ensuite on a payé 25 000 pour les relevés de note. On est revenu encore photocopier les cartes et déposer 3000 pour la légalisation. On était venu un lundi, ils nous ont dit de revenir le jeudi prochain».
Fatima Kaba réside à Tombolia. Pour se rendre à l’INRAP, elle sort 6h du matin et dépense 20 mille francs. Après trois semaines du payement des frais de ses dossiers, ce n’est qu’aujourd’hui qu’elle rentre en possession de ses relevés de notes. À sa sortie, elle a déploré le mauvais traitement du personnel.
«C’est trop fatiguant, à chaque fois que nous sommes venus ici à 9 heures, les dames nous disaient d’attendre qu’elles finissent de prendre leurs petits déjeuner. Si le ministère ne trouver une solution pour mieux organiser le retrait, je me demande quand les diplômes seront disponibles, comment nous allons faire ?», s’interroge-t-elle.
À l’image de nos intervenants, nombreux sont ces jeunes admis qui traversent ces difficultés. N’ayant aucun moyen, ces bacheliers attirent l’attention des autorités éducatives à s’impliquer dans le processus de retrait des dossiers.
Mariam KANTÉ