Le payement des taxes de location au marché d’entag risque de susciter un soulèvement suite à des confusions dans les informations diffusées. L’amalgame provient d’un prétendu ajournement de payement des taxes de location des magasins, boutiques et conteneurs par l’ancien administrateur et la réclamation de cette même taxe par le nouvel.
Le départ de l’ancien administrateur du marché d’entag crée un tohu-bohu au tour du payement des taxes de location des espaces occupés par les commerçants. Autrefois fixées à 10 mille pour les occupants des conteneurs et 15 mille francs guinéens pour ceux des boutiques et magasins, le payement de cette redevance a repris avec le nouveau gérant de ce marché une différence de 2.500fg sur les deux catégories. Ce, après un mois de la suspension de l’opération. C’est cette nouvelle tendance que les commerçants peinent à comprendre.
Rencontré à cet effet par notre rédaction, le Maire de la commune de Matoto a mis terme au débat en apportant des précisions sur ce trafic. D’abord, Mamoudouba Tos Camara précise qu’en aucun cas un prétendu ajournement des taxes de location n’est possible. Car dit-il, cette application remonte de la décision du conseil municipal.
«On ne peut pas ajourner le payement de ces taxes dans la mesure où le prédécesseur qui était là-bas relève de l’autorité communale. Comment peut-il mettre en cause une décision qui est déjà prise par la commune vous voyez cette incohérence ? Je ne peux qualifier cela que de l’intox. Ce ne sont pas toutes les taxes qui sont mises en cause. C’est des taxes au niveau de l’impôt et autres taxes liées à l’Etat qui sont à journées pour les trois mois. Mais pas les taxes de perception».
Poursuivant, le maire a démontré que ces taxes de nature non fiscales relèvent du principe d’occupation des domaines étatiques, mentionnés dans les clauses de bail ou d’autorisation de ces espaces publics. Et ces taxes une fois versées au compte de la municipalité, elles assureront la prise en charge des contractuels de la mairie. D’où l’obligation du paiement.
«La taxe de location, c’est-à-dire, le commerçant qui occupe la boutique ou le magasin paye 15.000 francs le mois et le propriétaire de la boutique lui il paye une redevance annuelle de 200 ou 300 mille francs à la commune. Mais si vous divisez ces 300 mille par 12, ça ne vaut même pas 20 mille francs le mois. Donc c’est cette taxe qu’on a mise en place.
Avec l’arrivée de la pandémie, et après la prise des mesures d’accompagnement par le Président de la République et le gouvernement, nous qui sommes de la collectivité avons jugé nécessaire de respecter cette instruction de l’Etat en diminuant les taxes de 15. 000 à 12. 500 francs pour les boutiques et magasins, et celles de 10. 000 à 7. 500 pour les conteneurs. Mais le payement de cette taxe est obligatoire. Car ils ne peuvent pas occupez un domaine public de l’Etat, de surcroît de la commune et sans s’acquitter des taxes», a précisé Mamoudouba Toss Camara, Maire de la commune de Matoto.
Pour finir, Mamoudouba Toss Camara prévoit des dispositions draconiennes contre les occupants qui ne vont pas obtempérer a ce principe.
Mariam KANTÉ