Hier dimanche 22 mars 2020, les guinéens ont été convoqués dans les urnes à exprimer à la fois, leurs intentions au sujet de l’adoption de la nouvelle constitution, et d’élire leurs représentants dans le parlement et municipalité. Dans le quartier Matoto khabitaya, les scrutins se sont déroulés dans un climat paisible.
Matoto khabitaya, un des quartiers de la commune de Matoto a enregistré 14 mille 669 votants qui ont été répartis dans les 24 bureaux de vote des six (6) secteurs dudit quartier. Comme les autres quartiers de ladite commune, les scrutins couplés se sont déroulés dans un climat viable, même si des difficultés et manquements techniques ont été signalés à des endroits.
Généralement, ce sont des écoles privées qui ont abrité ces 24 bureaux de vote. Et plupart de ces bureaux ont démarré le vote à 8h 30. Seul celui d’Aicha Blaky, qui a ouvert à 10h et quelques. Et d’après les responsables de ce centre, ce retard était dû à une défaillance interne qui a causé le non déploiement des kits électoraux à temps.
Dès l’arrivée des nécessaires, les citoyens se sont massivement mobilisés pour les scrutins. Cette foule qui s’est drainée devant les urnes, à faire perdre le contrôle des agents des 5 bureaux de cet établissement. Dépassés par le nombre des votants, les agents étaient obligés de laisser à tue-tête les citoyens. D’où le non-respect du lavage régulier des mains et l’inapplication d’une distance d’un mètre environ, qui constituent les règles hygiéniques éditées en cette période de pandémie du Covid 19.
À la différence du bureau de vote Aicha Blaky, ceux des établissements mes fruits et Souaré et frères, possédaient chacun un tableau des électeurs non valides, autrement dit, des électeurs problématiques. À Souaré et frères, 522 électeurs se sont répartis dans 9 bureaux de vote. Et chacun des électeurs était obligé de visiter ce tableau, puis de se diriger devant son bureau de vote, s’il est régulier. Au groupe scolaire mes fruits, on y compte 3 bureaux avec 552 inscrits, mais l’atmosphère des scrutins était morose.
Partout dans les 24 bureaux de votes, les électeurs ont largement été renseignés sur les deux scrutins couplés ainsi que sur les trois types d’enveloppe qu’ils ont mit dans les urnes respectives.
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Dès midi, on constatait un ralenti dans sur les lieux, comme si les agents observaient une pause. Les électeurs qui ont presque boudé les élections et revenus cinq heures après, expliquent leur ajournement par la lenteur des votes.
À 17h, nous précise les agents des bureaux, les votants ont repris avec une impatience cette fois ci. Et à 30 minutes de la clôture du vote, les citoyens se serraient les rangs. Finalement, bon d’entre eux ne parviendront pas à élire.
À 18h, les scrutins sont clos, les salles se ferment, l’heure est à la finalisation des travaux. Les 72 urnes venant des 24 bureaux sont centralisés dans l’établissement scolaire Souaré et frère, apparemment, le centre du secteur qui devrait assurer le décompte des voix. Mais dix minutes après, l’on a apprend que les urnes seront finalement déployés dans l’enceinte de la commune, sise à la tannerie. Cette décision de dernière minute, nous explique un agent, est une mesure pour sécuriser les voix du peuple.
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Au compte de la journée électorale près 250 observateurs mixtes, près de 500 agents de l’USSEL et 48 représentants des partis politiques ont été déployés pour assurer la couverture électorale.
Du côté des agents des bureaux de vote, le comportement des électeurs a été salutaire. Mais quant aux citoyens, ils ont déploré la lenteur du déroulement du vote, des erreurs techniques et le non suivi des règles hygiéniques prescrites en cette période du Covid 19.
De retour dans les foyers, de nombreux citoyens n’ont pas accompli leur devoir civique. D’aucuns, ont été empêchés pour des raisons diverses. Par contre d’autre ont boudé les urnes suite à l’appel du FNDC à boycotter les scrutins et manque de crédibilité et de transparence dans le processus électoral, suite aux contestations qui ont précédé ces scrutins.
Mariam KANTE