Les employés de CIS-Médias ont été interdits d’accéder à leur local ce samedi 8 février 2020 par des gendarmes et une équipe de policiers du commissariat central de Nongo alors qu’ils voulaient rencontrer leur patron Antonio Souaré pour des discussions sur leur grève.
Pour rappel, les employés de ce média ont déclenché un débrayage il y a plusieurs jours, avec pour principale revendication, le départ de leur directeur général exécutif, Aboubacry.
Même s’ils ont arrêté les services au sein de l’entreprise, ces grévistes s’y regroupent là de toute façon pendant les heures de travail, ne serait-ce que pour de petits besoins comme l’impression des documents. Mais ce samedi alors qu’ils s’attendaient à un entretien avec leur patron revenu d’un voyage le matin, ils se sont vus entourés par des hommes en uniforme qui les ont empêchés l’accès.
À en croire les indiscrétions dans la foulée, le patron de l’entreprise aurait rencontré l’équipe de la direction générale mais il n’aurait pas souhaité la rencontre avec les grévistes.
Rappelons que la colère au sein du groupe Cis Média a débuté le mercredi dernier. Toutefois, depuis deux ans, les travailleurs de ce groupe reprochent à leur directeur général exécutif la «dérive autoritaire» dans la gestion. Ensuite, le non-respect des textes régissant l’entreprise. Ceci a valu la signature d’une pétition de 70 travailleurs sur 83. Ce mot d’ordre de la pétition demande le départ immédiat d’Aboubacry.
Les travailleurs dénoncent également l’instauration imprévue de certains programmes dans les productions sans la convocation d’une rencontre pour le motif. Y compris l’intimidation orchestrée par les émissaires du remis en cause afin d’étouffer le mouvement.
À 16h 20, les grévistes ont quitté les locaux après plusieurs heures d’impatience. Mais ils ne comptent pas lâcher prise.
Mariam KANTÉ