L’association »les Victimes du Camp Boiro », étaient face à la presse ce vendredi à Conakry pour s’exprimer sur la situation sociopolitique actuelle du pays. Avec en souvenir des événements malheureux survenus sous le régime de Sekou Touré, et face à la gravité de la situation actuelle que traverse le pays, ces »victimes », invitent les protagonistes à privilégier le dialogue. Elles disent craindre que la Guinée ne revive le scénario de 1971, quand 70 cadres Guinéens disparaissaient sans aucune nouvelle.
Pour rappel, l’association déclare qu’en 1971, plus de 70 cadres Guinéens ont disparu sous le régime d’Ahmed Sékou Touré. Les victimes et parents des victimes se rappellent de ces massacres et disent en souffrir encore jusqu’aujourd’hui. Pour éviter que les mêmes scènes de tueries se répètent à travers les crises actuelles, les membres de l’association »les Victimes du Camp Boiro », appellent les parties opposées à l’apaisement pour éviter une répétition des tragédies.
« Tous les conflits finissent autour d’une table de négociation. Nous exhortons donc les protagonistes de la présente crise à privilégier le dialogue, seul gage de paix. Cette paix, on ne l’obtiendra qu’en mettant en place une commission vérité, justice et réconciliation tant réclamée par l’AVCB afin d’éviter les violences qui ne cessent de se répéter en Guinée », a lu Abdoulaye Conté, directeur exécutif de l’AVCB.
Cette conférence a été placée sous le slogan “Plus jamais ça !”. Elle se tient en lieu et place de leur traditionnelle commémoration dans les charniers qu’elles ont répertoriés.
Mariam KANTE