Dr Mamoudou Barry, enseignant-chercheur de la trentaine résidant en France, a été victime d’une agression raciste le 19 juillet dernier à Rouen avant la finale de la CAN Algérie-Sénégal. Quelques heures plus tard, il a succombé à ses blessures. Deux semaines après ce meurtre, la dépouille du défunt a rejoint Conakry ce samedi aux environs de 22heures. Et ce dimanche 4 août, le jeune scientifique a bénéficié dun hommage digne de nom dans un symposium organisé à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia.
Ministres, cadres de l’État, parents, amis, collaborateurs venus de la France et dailleurs, ont rempli la grande salle amphithéâtre de l’université, pour rendre un hommage immortel et donner un dernier adieux à ce grand intellectuel Guinéen. Sur les lieux, de témoignages forts n’ont pas manqué.
Selon ses amis venus de la France, l’homme a été connu par sa courtoisie, le travail, le courage et surtout sa religion et son patriotisme.
Après ses études en Droit privé à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia, Dr Mamoudou Barry, est parti en France pour les études de master puis de doctorat, où il obtient une mention Très honorable, suite à la présentation de sa thèse sur les politiques fiscales et douanière en Afrique de l’Ouest à l’Université de Rouen-Normandie.
En guise d’honneur, Professeur Amadou Oury Koré Bah, Recteur de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia, a plaidé que sa thèse soit publiée à titre posthume.
Dr Mamoudou Barry, a été victime d’une agression raciste qui a eu lieu le 19 juillet dernier à Rouen où il a rendu l’âme. Et dès après le drame, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Rouen-Normandie, a saisi le dossier. La procédure suit son cour normal.
Cependant, le gouvernement guinéen, par la voix du ministre de l’enseignement supérieure et de la recherche scientifique, a réitéré son engagement à suivre le dossier pour que justice soit rendue pour le défunt et à sa famille, a rassuré Abdoulaye Yéro Baldé. La famille, les amis, collègues et connaissances, tous espèrent que cela soit fait.
D’ici-là, Dr Mamoudou Barry, sera inhumé ce lundi dans son village natal à Bollaro, sous-préfecture de Dounet dans Mamou, où il reposera désormais. Il s’en va en laissant derrière lui, une veuve et une fille de deux ans.
Cette orpheline de père, sera pris en charge par les Nations Unies, qui promettent de l’octroyer 5000 euro annuellement.
Mariam KANTE