La sous-préfecture de Kaback a bénéficié de deux projets portant sur la construction d’infrastructures. Il s’agit du siège de la commune rurale et une maison culturelle pour les jeunes de la localité. Mais en attendant la réalisation de ces édifices, un litige oppose le sous-préfet au maire de la commune sur la passation des marchés aux sociétés soumissionnaires de ce projet.
Initialement prévu samedi dernier, la cérémonie d’ouverture des plis pour les entreprises qui ont soumissionné à l’offre, a finalement eu lieu le dimanche soir 19 mai 2019. La raison de ce report est due à un malentendu entre le sous-préfet et le maire de cette localité.
« Le secrétaire général des collectivités est parti voir avec les entrepreneurs jusque dans les districts, pour recevoir les attestations de visite. Ce n’est pas un problème de documents qui se pose ici. Le maire est venu me voir en me disant Mr le sous-préfet, qu’on le veuille ou pas lui (le maire), qu’il a déjà choisi son entrepreneur qui exécutera les travaux. Je lui ai répondu faites beaucoup attention Mr le Maire », explique Sekou Koya Mara, sous-préfet.
En réaction à ces propos du sous-préfet, le responsable communal, estime que l’attribution du marché de ce projet, ne concerne pas les administrateurs locaux.
« Ce que nous sommes entrain de faire, la passation des marchés, c’est l’affaire des communautés. C’est ça que j’expliquais ici et soudain, l’épouse du sous-préfet est venue proférer des injures contre nous », affirme pour sa part, Elhadj Almamy Guégué Camara, maire de Kaback.
Pour lui, ce sont les grossièretés de la femme du sous-préfet, qui aurait attiré la colère de certains jeunes acquis à la cause du maire. Informé de cet incident, le sous-préfet dit s’être rendu chez le maire pour présenter des excuses.
« J’ai foi en Dieu, si le maire sait réellement que ma femme lui a proféré des injures, je l’assume. Mr le Maire, sachez que ces injures me sont adressées alors », plaide le sous-préfet.
Malgré tout, le maire accuse le sous-préfet d’être responsable de la division des habitants de la localité. Elhadj Almamy Guégué Camara demande le départ de Sekou Koya Mara de Kaback.
Ce dernier en réaction, affirme que le maire a été instrumentalisé par certains jeunes. Il compte porter plainte contre ces personnes qui selon lui, veulent créer un climat de méfiance entre les différentes autorités locales de Kaback.
Idrissa BARRY